Les 7 défauts du pianiste débutant

Détendons-nous un peu !

Je suis tombé sur un article d’un autre blog : Les 7 mauvaises habitudes les plus courantes. Blog dans lequel vous retrouverez pas mal d’informations intéressantes !

Cela m’a inspiré, et surtout je trouvais qu’il manquait des « défauts » que les débutants ont souvent. 😉 Dites-moi si vous vous reconnaissez.

Les défauts suivants sont vraiment caractéristiques des débutants. Je fais vraiment une distinction entre les défauts de celui qui commence le piano et ceux du mauvais pianiste « expérimenté ».

Là nous sommes en présence d’erreurs qui sont naturelles, il ne faut pas s’affoler si vous les faites, dans un premier temps. Si par contre, cela fait plusieurs années que vous pratiquez le piano, il va falloir poser la question à votre professeur.

1°/Avoir les petits doigts qui se lèvent.

Ah ! Ce petit doigt ! La crispation de l’élève est légendaire, surtout au début. Le piano est tout sauf accueillant je vous le concède. C’est un instrument imposant, 10 doigts pour 88 touches, un simple écart et l’on joue une fausse note, bref c’est une piège à loup en suspend.

Combien d’élèves sont détendus, tranquilles, souriants et décontractés en arrivant pour le cours de piano et qui, dès qu’ils s’assoient devant la  « bête », ne sont  plus qu’une boule de nerfs et de contractions. Les épaules se lèvent, les bras se raidissent et les mains suivent cette chaîne de nervosité. La détente est un pilier INDISPENSABLE dans le jeu du piano.

C’est un défaut très facilement réglable, avec un travail de tenue de notes dans la plupart des cas. Je pense surtout au Cortot. Si cela persiste et que vous êtes de nature anxieuse et stressée (l’adolescence n’aidant pas…) n’hésitez pas à voir votre médecin, faire du yoga/sophrologie et/ou un travail de respiration.

2°/Ne pas respirer.

Dans la suite directe du premier défaut, c’est-à-dire la crispation en générale : les débutants s’arrêtent de respirer dès qu’ils jouent. Le plus drôle c’est que les professeurs ne le voient pas tout le temps. A vrai dire le détecter n’est pas facile et il faut y penser. La raison en est simple : les débutants ont, par définition, des morceaux courts ( de 20 à 60 secondes) et donc ils peuvent ne prendre que quelques respirations et réduire leur besoin en oxygène. Il arrive aussi qu’ils respirent à des moments sporadiques, c’est « quand on a le temps », ce n’est pas bon non plus.

En outre, le cerveau a de grandes ressources de contrôle quand l’effort est programmé et SURTOUT lorsque la durée est connue. Cela est impossible avec une pièce de 5 minutes, car les erreurs dues au manque d’habitude engendrent des fautes multiples. Il faut absolument se forcer à respirer, même de manière exagérée. Cela permet de vraiment prendre conscience du problème. Vous pouvez très bien marquer d’une apostrophe ( ‘ ) les respirations de l’élève.

3°/Bégayer sur une faute.

Là je reprends ce qui avait été dit dans le blog. Je vais avoir l’audace de compléter ce qu’il (ou elle d’ailleurs) a dit.

« En musique, on ne s’arrête jamais une fois que l’on a commencé ! » Voilà comment on peut résumer. Effectivement à chaque fois que l’on fait une fausse note on s’arrête et on recommence. Très mauvaise habitude. Vous avez fait une faute ? Pas grave ! L’auditeur ne l’a peut-être même pas entendue, et quand bien même, il sera beaucoup plus agréable pour lui d’entendre la suite, que perpétuellement le même passage.

Vous avez remarqué que lorsqu’on se met à bégayer, on y arrive de moins en moins, et plus on s’obstine ?

4°/Départ trop précipité.

– « Dès la première note, je me trompe ! ».

Combien de fois ai-je entendu cette phrase ? Et combien de fois ai-je répondu :

– « Compte 1-2-3-4 avant de commencer ! ».

Tout est là ! Si la faute est rythmique, le précompte est la meilleure solution. De plus, compter permet de se mettre dans le morceau et d’éviter un second type d’erreur sur les départs : la fausse note.

Çà vous est déjà arrivé ? Oui, certainement !

Chantez dans votre tête la première mesure avant de jouer.

5°/Le manque de précision

Il est tellement facile de croire qu’une difficulté est surmonté avant même de l’avoir réellement attaquée. Effectivement, jouer un morceau le mieux possible demande du temps et de la patience, ce qui manque beaucoup aux élèves pressés (on les comprend) de passer à un nouveau morceau. Un mois sur une œuvre n’est vraiment pas anormal, surtout avec une heure de cours par semaine. Un professeur tatillon qui vous demande de rejouer une pièce jusqu’à ce que vous la jouiez parfaitement n’est pas forcément un voleur qui en veut uniquement à votre argent. Cette demande de perfection vous oblige à une plus grande concentration. Celle-ci demande beaucoup de travail avant d’en voir les fruits.

Mais alors je vous assure que cette exigence rapporte énormément dans la technique !

6°/Les doigts plats (ou pire, pliés).

Alors là ! Pour moi c’est le pire !

Évidemment, je pense déjà à ceux qui me parleront de notre immense Vladimir Horowitz et de ses fameux doigts plats comme l’horizon (une vidéo d’exemple…). Pourquoi pas Glenn Gould aussi ? Je répondrais Sviatoslav Richter, et la discussion n’aurait pas de fin. 😕

Si c’est ce que vous vous dites, vous regardez les choses du mauvais côté ! Il ne faut pas croire que tous les grands pianistes ont une technique exemplaire (je prends vraiment dans le sens de l’exemplarité, c’est-à-dire « ce qui peut être imité en tant que modèle »). Bien sûr, leur technique est incroyable et grandiose, mais au combien non pédagogique. Il faut déjà un immense niveau pour appréhender leur « manière de faire ». (Tiens !? Une idée d’article ?)

Pour en revenir à mon sujet, les doigts plats sont totalement à proscrire si vous voulez jouer correctement, et surtout, autre chose que de la pop à deux sous. Voyez tous ces pianistes qui passent sur les grandes chaînes ne sachant que la « prise du trident » pour faire leurs pauvres accords plus ou moins mineurs ou majeurs (il y a une confusion énorme entre le chanteur et le pianiste). Si c’est votre but, soit, pas de contrainte.

Mais si vos aspirations sont plus grandes : gardez bien à l’esprit que vos doigts sont des leviers en forme d’arche ! Croyez-en le grand Heinrich Neuhaus.

7°/Accélérer.

Défaut de beaucoup de musiciens, et je ne parle pas que des batteurs ;).

Quand vous jouez tout le temps chez vous, tout seul, il n’y a personne, mis à part le professeur quand il est là, pour vous reprendre. Mais face à toutes les heures de travail, une heure dans la semaine n’est que peu de chose. Par conséquent il n’est pas rare d’attraper cette maladie de l’accélération (le ralentissement est très rare). Il existe trois solutions (je simplifie) :

  1. Le métronome !!! Vous l’aviez oublié ?!
  2. Plus amusant et plus intéressant : un playback de batterie (ou de basse). Le batteur n’est pas un métronome ! L’alternance des éléments de la batterie peut désorienter au départ. Il faut s’y habituer. De plus, le jeu du batteur, de par toutes ses possibilités, oblige le pianiste à garder en soit la pulsation. Un batteur jouant un roulement en ternaire sur votre cadence en binaire est un très bon exemple.
  3. Le dernier : avoir un groupe. Ben oui, il n’y pas mieux que de se confronter aux autres. Pardon pour ma fixette sur les batteurs mais, c’est (peut-être pour moi uniquement) un élément moteur, c’est l’épine dorsale d’un groupe.

Le plus important à acquérir pour guérir ce défaut : trouver la pulsation intérieur ! Le métronome doit être en vous, pour pouvoir se détacher au maximum, tout en restant dans le temps.

Conclusion

Bien sûr, cette liste est très loin d’être exhaustive. Mais elle vous permettra déjà d’éviter les gros impairs du débutants.

Nous verrons un autre jour (quand j’aurais le temps, comme d’habitude…) les défauts du MAUVAIS pianiste. C’est encore mieux. 😉

???? Un cadeau de bienvenue ? ????

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