Ai-je un bon professeur de piano ? 8 points à connaitre.

Main professeur élèveAllez hop ! On fait dans la provoc’ !

J’arrête tout de suite les critiques qui vont s’abattre sur moi avant même d’avoir lu l’article : je ne suis pas le meilleur professeur de piano, je ne suis pas donneur de leçons (en tout cas pas à mes confrères) et je ne m’élève au dessus de personne. Ce n’est absolument pas mon but.

La raison de cet article est d’aider les élèves et les parents à juger leur professeur. Je vois des élèves arrivés à mes cours d’essais avec des niveaux incroyablement bas par rapport au nombre d’années de travail. Évidemment ce n’est pas une donnée absolue. MAIS ! Si l’élève vous dit qu’il a travaillé régulièrement, qu’il a pris des cours hebdomadaires et qu’il vous dit la vérité ( 😉 ), alors il est sensé avoir un certain niveau.

Quelles questions dois-je me poser quand je suis élève, ou parent d’élève ?

1°/ Est-ce que je fais des progrès ?

Oui, c’est tout bête et vous n’allez pas me croire, mais j’ai une maman qui est venue me voir pour son fils. Il avait fait du piano pendant 1 an, et je peux vous dire que cela ne se voyait pas du tout.

« Pas de panique ! » lui dis-je ! « Parfois un nouveau professeur amène un stress nouveau qui empêche l’élève de montrer son niveau ».

Malheureusement pour la maman…l’année de travail de son fils avait été inutile.

Je lui ai demandé : « Mais vous ne lui avez jamais demandé pourquoi çà n’avançait pas ? »

« Non. » Me répondit-elle dépitée, en ajoutant : « De toute façon je n’y connais rien ».

Mais ce n’est pas une excuse ! Il y a tout de même des signes. Pas besoin d’être Heinrich Neuhaus pour estimer l’élève.

Il existe des moyens pour montrer les progrès de l’élève. Je garde en revanche, pour mes élèves l’exclusivité de ma méthode. 😉

Bref, si à la fin de l’année, c’est toujours comme au premier jour… changez de professeur.

2°/Comment est tenu le cahier ?

Tout doit être dedans, c’est un élément incontournable. Il doit vous mettre la puce à l’oreille : le professeur ne doit pas dessiner des portées à la main levée sur une feuille à gros carreaux volante, par exemple. Il ne doit pas écrire sur le cahier, un cours sur trois. Tout le travail qui est demandé pour la semaine d’après, doit être inscrit, et ne pas hésiter à dire que l’on a pas compris ce qui était marqué. Certains professeurs écrivent comme des médecins spécialistes.

Tout doit être clair et compréhensible, même pour un non spécialiste.

Dernier point : la propreté. Je ne parle pas des deux ou trois ratures (j’en fais…) qui arrivent, mais d’un fouillis généralisé.

On est un bon professeur, et donc on a déjà prévu que l’élève devait avoir un petit cahier de musique (- de 1€).

3°/ Le solfège : c’est accessoire ?

J’arrête immédiatement tous ceux qui pensent cette ineptie.

Apprendre le piano sans le solfège c’est comme apprendre une fable de La Fontaine sans comprendre le français.

Cela n’a pas de sens. Et pour aller plus loin, après plusieurs années de pratique, apprendre les bases de l’harmonie est TRÈS utile. Si un prof vous dit : « Vous savez, le solfège çà embête les enfants (ou les adultes), etc. »

Fuyez !

Bien entendu, je ne vous parle pas de 1/2 heure de solfège par cours, mais d’un minimum.

4°/Est-ce bien une heure de cours ?

Oui ! Une heure de cours !

Je suis toujours dubitatif quand je vois des cours de 1/2 heure ou, dans un moindre mesure, de 3/4 d’heure.

Je n’ai qu’une question : comment faites-vous ?

En 1/2 heure, le temps de : rentrer, dire bonjour, prendre des nouvelles, s’assoir, « le boulot s’est bien passé cette semaine », la réponse, le commentaire, respiration, silence, début du cours. Vous avez déjà perdu 10 minutes de cours ! Pour peu que vous deviez faire le règlement, ajoutez le temps de faire le chèque.

Votre cours de 1/2 heure devient un cours de 20 minutes (et encore). Je déconseille fortement (c’est un euphémisme) ces cours. Je ne parlerai même pas du contenu qui devient dérisoire.

Pour ce qui est des cours de 3/4 d’heure. Cela peut être valable, même si je ne les aime pas beaucoup. Mais ils ne s’adressent qu’aux élèves avancés, ayant un moindre besoin du professeur. Ils ont généralement juste besoin d’un regard extérieur averti. Pour eux, pas de problème, ils sont généralement grands, travaillent beaucoup à la maison et n’ont pas besoin d’un professeur-tuteur, mais plutôt d’un conseiller.

Finalement, un cours c’est 1 heure (J’en ferais de 1h30 si je pouvais.)  Si vous êtes (ou votre enfant) débutant ou pas très travailleur, évitez des cours de moins d’une heure. Je peux vous garantir qu’en dessous de cette durée, on rogne sur la qualité.

5°/Est-il à mon écoute ou à celle de mon enfant ?

Bon… là c’est un peu plus difficile et assez subjectif. Je ne vous dirai qu’une chose, si vous n’aimez pas le classique, il est normal que le professeur vous en fasse faire un peu, mais çà ne doit pas dépasser 1/4 du cours. Être à l’écoute ne veut pas dire se plier aux 4 volontés de l’élève, mais d’adapter ce qui n’est pas marrant, et de travailler selon les goûts.

Un exemple de la difficulté avec les enfants (message aux parents) : quand j’étais professeur de solfège dans un centre culturel, j’avais des élèves de 4 à 14 ans environ (éveil musical en plus). Une petite fille pleurait à chacun de mes débuts de cours. Le papa insistait en disant qu’elle « s’y ferait ». Je ne vous raconte pas le cours pour moi, essayant tant bien que mal de comprendre pourquoi elle pleurait. Après deux cours entiers, j’avais enfin découvert la raison :

Elle s’ennuyait ! On ne décèle pas l’ennui chez les enfants si facilement. Contrairement aux ados…

Du coup, elle est passée en classe supérieure et tout s’est réglé. Le dialogue est indispensable. Si vous sentez que vous parlez tout seul… posez-vous la question. J’ai pas mal d’années de pratique et pourtant chaque élève amène quelque chose de nouveau.

Personne n’a le même timbre de voix dit-on ? 😉

6°/Est-il à l’heure (si cours à domicile)

Je ne vais pas m’étendre là dessus, mais comme n’importe quelle personne ayant un rendez-vous. Le retard ne peut être que très peu toléré. Bien sûr un contretemps arrive à tout le monde. Mais un retard répété est inacceptable et doit être signalé dès les cours suivants.

Le pire étant s’il part quand même à l’heure. Là, c’est de l’arnaque.

7°/Le métronome : outil indispensable ?

Encore un fois pas de discussion possible : C’est INDISPENSABLE ! Pas de discussion.

Que de temps perdu pour l’élève ! Sans cet outil, tous les morceaux appris ne sont qu’approximations, demi-mesures et fluctuations. A chaque fois que je récupère des élèves n’ayant pas appris cet automatisme, c’est l’enfer. D’autant qu’il considère çà comme superflu. Ils ne réalisent pas qu’ils accélèrent dès qu’ils connaissent le passage et ralentissent lorsqu’une difficulté se présente. Des années pour corriger cela.

Deux solutions pour vous :

 – soit en ligne, je vous renvoie vers un article précédent,

 – soit l’achat d’un vrai métronome, peu importe la marque ou la couleur. En revanche il doit être électronique. Fini les métronomes (fort jolis) à balancier. Deux raisons à cela : il faut les remonter beaucoup trop souvent, et surtout, quand vous arrivez vers la fin du mouvement, il ralentit.

Je ne vous impose pas un métronome pour ce soit lui qui ralentisse !

8°/Est-il exigeant ?

Celui là c’est le bonus. Le professeur doit tout de même être directif et impliqué dans la progression de son élève. Il faut sentir une certaine implication de son professeur pour son enseignement. Sinon, on a vite l’impression qu’il n’est là que pour le chèque.

Conclusion.

Il y a ce qui est non-négociable : le solfège et le métronome.

Vous devez pouvoir facilement communiquer avec le professeur. Ne pas hésiter à lui poser les questions que vous vous posez (tarif, méthode, envies, etc.).

J’espère que cet article vous aura fait réfléchir.

Bref ! Bon cours de piano !

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0 réflexion au sujet de « Ai-je un bon professeur de piano ? 8 points à connaitre. »

  1. Un élève peut très bien s’en sortir sans métronome et être au top au niveau du rythme, tempo… Il n’ira pas faire une audition avec un métronome. Je demande le métronome pour de rares exercices, sinon j’impose la pulsation intérieure à l’élève, toujours le compter à la plus petite valeur possible, ainsi on est sûr de garder le tempo. Quant à la durée du cours, 30 minutes peuvent bien suffire (bien qu’une heure soit mieux) pour les élèves avancés n’ayant besoin que de pistes pour travailler chez eux. Et, il ne faut pas exagérer en disant qu’on transforme 30 minutes en 20 minutes voire moins ! Bonjour, au revoir, ça prend 10 secondes maximum, et pour le règlement (marrant) on ne le compte pas DANS le cours, mais après bien évidemment…

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    • Tout d’abord, bonjour ! Je pense que cela ne mange pas de pain.
      Pour ce qui est de la pulsation intérieure, c’est en effet très important. Vous ne devez avoir que des élèves ayant un sens du rythme car, par expérience, j’ai souvent deux cas de figures (pour les élèves ayant du mal niveau rythme évidemment. Ce n’est pas le cas de tous).
      L’élève débutant n’ayant aucun sens du rythme et alors le métronome est essentiel, ou alors des élèves avec un grand nombre d’années de piano derrière n’ayant jamais touché un métronome. C’est alors une épreuve immense dès que l’on touche à des rythmes syncopés sur deux temps ou sur un temps.
      En effet, 30 minutes peuvent suffire, mais c’est pour une si petite quantité d’élèves que je ne l’ai même pas mentionné. Il faut que l’élève soit très indépendant, avec de bonnes bases et assimile vite les infos. Ce qui n’est vraiment pas le cas habituellement.
      Pour la fin, il ne fallait bien entendu pas prendre ma description au pied de la lettre, mais au second degrés. Je n’énumérais que les petits détails du quotidien qui peuvent prendre du temps inutilement.
      Pour continuer dans la politesse, bonne journée !

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  2. Oui, désolé je ne vous ai pas salué. Et bien dans ce cas, je n’ai eu que des exceptions dans ma vie de professeur de piano, mais en fait, j’en parle dès le début, et on travaille énormément la dessus, je vous assure qu’il n y a que très peu de problèmes au niveau du tempo avec cette méthode. Le gros problème du métronome pour moi, c’est que l’élève pense que chaque temps dans une mesure signifie la même chose (un tic tac du métronome), alors que ça n’est pour moi pas du tout le cas, il y a les temps actifs et ceux plus passifs. Les faire travailler au métronome trop souvent revient à n’entendre que des 1ers temps, donc, assez lourd. Je préfère donc la méthode de la pulsation intérieure (qui permet de varier oralement l’intonation des temps) et même de la battue (comme un chef d’orchestre), je travaille beaucoup avec le corporel, et je vous assure qu’un métronome n’est pas absolument nécessaire, à part dans certains exercices comme je vous le précisais.

    Bonne journée

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    • Bonjour,
      Vous arrivez à appliquer cette méthode même pour les élèves débutants ? Ce que vous m’expliquez me semble convenir surtout aux élèves moyens ou avancés.
      C’est une belle vision du rythme. J’aimerais beaucoup voir cela dans l’application d’un cours.

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  3. Il faut commencer doucement avec les débutants, je les fais compter à la noire, et leur demande de jouer des blanches, rondes et noires… Quand nous arrivons aux croches, ils divisent les temps en deux (1 et 2 et 3 et 4…) pour chaque rythme. Quand nous arrivons aux doubles croches, nous divisons par 4 etc… Plus nous comptons à la plus petite valeur, plus nous nous rendons compte de la précision des rythmes, ainsi que du tempo stable demandé. Nous commençons donc doucement à la noire, puis nous devenons très précis quand nous abordons les croches, encore plus quand nous voyons les doubles croches… J’aborde cela dès le premier cours et cela fonctionne correctement, il faut cependant s’assurer que l’élève travaille ainsi quand il est seul.

    Pour ce qui est du corporel, je n’aborde pas cela tout de suite, mais je les prépare en leur parlant de temps forts et temps faibles, je parle de la levée du dernier temps qui annonce le premier temps suivant, la préparation du dernier temps est très importante pour bien attaquer le temps suivant, il faut qu’ils comprennent qu’il y a un mouvement continuel dans la musique.

    Je prends un exemple que vous connaissez, le dernier mouvement de la première sonate de Beethoven en Fa mineur. Nous battons à la blanche (car c’est du 2/2). Les deux premiers accords démarrent en levée pour viser l’accord suivant qui lui est sur le premier temps. La plupart des élèves vous joueront les premiers accords comme un premier temps, ce que ne veut pourtant pas Beethoven. Comme vous le savez, l’accompagnement est en triolets, mais nous sommes en 2/2, donc mesure binaire avec rythmes ternaires à la main gauche. Je compte donc à la croche car Beethoven indique une mesure binaire en jouant les triolets (difficulté rythmique) pour que les croches qui vont suivre soient parfaitement au tempo. Je pense qu’avec un métronome, l’élève gommerait le binaire et transformerait l’oeuvre en 12/8 (ce que Beethoven aurait bien pu faire s’il l’avait voulu), alors qu’il est très important de le penser en binaire. Biensûr, cet exemple est valable pour des élèves très avancés, mais il existe de mêmes procédés dans des oeuvres plus simples.

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  4. Bonjour!
    Je trouve cet article très bien fait. Merci…

    Je suis moi-même professeur de piano et je donne majoritairement des cours de 30 mn (comme au conservatoire d’ailleurs).
    C’est un choix qui s’est imposé suite à deux constats:
    – le temps de concentration maximal de l’enfant après une journée de classe (surtout maintenant qu’il y a aussi le mercredi matin scolarisé)
    – le budget des familles (je prends 12,50€ la demi-heure de cours ce qui est a priori le tarif des autres professeurs des alentours, diplômés de conservatoire bien sûr) qui n’est pas extensible.

    Je pourrais prendre les élèves 1h (c’est le cas d’ailleurs de qq’uns) mais je n’aurais que des familles qui ont les moyens de payer 100€/mois soit 800€ l’année scolaire (vacances déduites) sachant que l’école de musique locale prend 340€ l’année scolaire et que les enfants ont 1h de FM, 30mn d’instrument et l’orchestre ou la chorale soit 2h30 de cours/ semaine. Bref, je ne toucherai pas le même public et ce serait dommage…

    Vous avez oublié de mentionner dans vos « obligations », l’achat d’un instrument… Et oui…j’ai régulièrement des gens qui me posent la question de savoir s’il faut de suite un piano… bien-sûr on ne s’achète pas de cheval parce qu’on fait équitation…mais les cours de musique sans travail personnel ne servent à rien. Il faut faire comprendre cela aux parents et parfois…ce n’est pas chose aisée!

    Quant au métronome c’est évidemment indispensable: je leur dit qu’il sera leur meilleur ami… Mais je leur dit aussi que c’est un co-pilote et que si on ne sait pas piloter il ne sert à rien! donc j’ai organisé des stages de rythmique façon « Jacques-Dalcrozes » que mes élèves ont suivi avec assiduité et on met en pratique ces principes sur chaque nouveau morceau… Cela fonctionne à 90% du temps.

    Je ne sais pas pour vous mais je suis ravie de ce métier et de ces passions que l’on fait surgir chez des enfants, ados ou adultes. Cela fait presque 20 ans que j’enseigne et avec toujours la même énergie et le même plaisir…. Ce n’est pas le métier le plus lucratif du monde étant donné le nombre d’heures possibles mais on ne s’y ennuie quasiment jamais!

    Bonne année musicale!

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    • Bonjour, merci pour votre commentaire.
      Pour ce qui est de l’instrument, je trouve que la location est une bonne solution quand on commence le piano. L’achat est un investissement conséquent que peu de personnes peuvent s’offrir.
      D’autre part, je vous rejoins totalement pour ce qui est du métronome. C’est un outil et c’est tout. Il ne faut absolument pas subir le clic régulier. Cela fait partie de mon cours, utiliser le métronome sans contrainte. « Si l’on doit laisser passer quelques clics, c’est pas grave »
      Enfin, pour les cours d’une demi-heure, je ne l’ai jamais pratiqué, mais c’est une possibilité, en effet, pour des enfants.
      Je suis tout à fait d’accord, on fait ce travail par passion.

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  5. Bonjour,

    Merci pour tout ces commentaires et conseils pour choisir un bon professeur.
    Je suis à la recherche d’un autre professeur de piano (celui que j’ai eu durant 8 mois très bon professeur doit partir)et j’avoue avoir du mal à en trouver un. Je suis débutante et très motivée et j’aimerai trouver un professeur motivé, patient et qui aime son métier et qui accepte d’enseigner aux adultes débutant, que je suis.

    J’espère après tout ce que je viens de lire fort intéressant en trouver un rapidement.

    Merci et belle journée.

    Sacha

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  6. bonjour,
    voilà un avis sur le professeur qui me convient tout à fait. à la lecture de cet article je
    me dis que j’ai un (très) bon prof. en effet, j’ai pu mesurer régulièrement mes progrès ( même si parfois ce sont plutôt des paliers) et ce depuis un peu plus de 4 ans. mes cours durent une heure et ils ont lieu toutes les deux semaines d’un comment accord car je « travaille » mon piano très régulièrement entre deux cours. cette fréquence me permet une organisation personnelle plus facile à gérer. c.est vrai qu’il est exigeant mais j’y vois là une preuve de sérieux : il prépare toujours son cours et la tenue de notre cahier est très utile car nous nous le consultons régulièrement. Le métronome : je peux vous dire que j’y étais plutôt réfractaire, mais mon prof a su tout doucement me le « vendre » et aujourd’hui je m’en sers sans qu’il me le demande. depuis deux ans environ, il m’initie à l’harmonie : j’ai eu un peu de mal à comprendre le but et l’intérêt mais depuis quelques semaines, le déclic : sur un même morceau assez facile nous modifions progressivement les accords (avec des renversements etc…) je peux vous dire que cela change tout et c’est vraiment très intéressant. Enfin, mon apprentissage est devenu une véritable passion. et ce n’était pas gagné car j’ai oublié de vous dire que je m’y étais mise à 48 ans !
    merci pour vos articles et à bientôt.

    Répondre
  7. Bonjour,
    Je suis venu sur votre site car cela fait 6 ans que je fais du piano. Mes parents n’ayant pas beaucoup de moyen, ils ont opté pour le moins cher: des cours de 30 minutes. Ce rythme me plaisait beaucoup, mon professeur était gentil. Il y a un mois, il m’a donné mon premier morceau de classique à jouer… et la, j’ai senti un problème. Pourquoi en 6 ans je n’avais jamais joué de classiques ? (Il faut savoir que le morceau etait une valse de Chopin, opus 69 n*2 et je me suis renseigné auprès de mes amis qui m’ont dit qu’elle était très simple pour un niveau comme moi). Ai je vraiment un niveau déplorable ?

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    • Bonjour et merci pour votre message.
      Je vais essayer de répondre le mieux possible, sachant que ne vous voyant pas jouer cela est très difficile. En effet, quand on me dit que l’on joue l’Op. 69 N°2 je ne sais pas comment. Est-ce rythmiquement juste, avec pédale, nuances correctes, sens du phrasé ? Bref tout un cas d’éléments très important.
      Outre tout cela, en comptant 30 mins par semaine, est-ce que nous pouvons dire que cela vaut pour 3 ans si vous aviez pris 1 heure par semaine ?
      Bref ! Pour vous répondre plus concrètement : non ce n’est pas une pièce facile, et ce n’est pas trop tard. Votre niveau est tout à fait correct (sans oublié ce que j’ai dit plus haut, combien d’élèves arrivent en jouant de manière catastrophique une sonate de Beethoven pour se dire qu’ils ont un niveau élevé).
      D’ailleurs je rejoins totalement millotte, c’est surpenant de jouer du Romantique (Chopin n’est pas de la période Classique même si c’est un « classique » ;))
      Qu’avez-vous joué auparavant ? Quelle fut le niveau d’exigence de votre prof ?
      De plus, en effet le principal est le plaisir ! Si vous êtes satisfait-e de votre progression, pas de problème. On est jamais en retard, par rapport à qui, à quoi, à quelle moyenne, définit pas qui ?
      J’espère avoir répondu à votre commentaire.
      A+

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  8. bonjour,
    effectivement je trouve un peu surprenant que tu commences à jouer du classique qu’après 6 ans d’apprentissage, le registre est tellement large que l’on peut y trouver tous les niveaux. Qu’as-tu tu joué depuis? As tu trouvé du plaisir à jouer les morceaux proposés par ton professeur ? La question est surtout là . as tu senti, toi personnellement, une progression dans ton apprentissage ?
    je ne pense pas pas que tu puisses tirer des conclusions si négatives de ton niveau si rapidement.
    ce questionnement me vient car j’ai moi même 5 ans de cours bientôt…
    bon courage.

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  9. Solfège et métronome

    Je me demande en lisant votre article si un jour vous avez joué d’un instrument ?
    Si oui, vous mettez où l’ecoute, le ressenti,le plaisir de faire de la musique?
    Voyez… fuir des cours d’une demi heure ? Ça montre bien que la concentration, l’accroche à la musique et a l’instrument ne sont pas important pendants vos cours! lire les notes c’est juste constater que une decodification du langage est acquise, cela ne fait de personne un Pianiste!
    C’est la honte vérifier que « donner des cours de piano » c’est un résumé d’un frustré, qui vient donner des leçons pour lire les notes et suivre la pulsation… génial et avec ça vous considéré avoir « appris la musique »?
    Votre passion, votre cœur, vous sentiments sont peut-être dans la boite du métronome que vous ne pouvez pas s’empasser!Vous n’avais JAMAIS FAIT DE LA MUSIQUE !
    Remercie tous les jours celles qui vous payent pour ça, ces pauvres élèves n’auront pas le PLAISIR de découvrir le BONHEUR de faire de la musique et jouer du piano!

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